Cours d’eau : Nant-Marquet-Gobé-Vengeron
Le nant de Pregny prend sa source au niveau du chemin des Ruches et s’écoule le long de la lisière est du bois de la Foretaille, sur une longueur de 400 m. Le nant va ensuite se jeter dans le ruisseau Le Vengeron, se trouvant dans le bois des Châtaigniers.
Le Marquet-Gobé-Vengeron est un ensemble de trois cours d'eau situés au nord-est de la zone aéroportuaire. Le Vengeron, qui prenait autrefois sa source dans les bois et marécages au nord de la piste de l'aéroport, constituait le cours d'eau principal, dans lequel se jetait le Gobé, qui recevait lui-même les eaux du Marquet.
Le bassin versant, composé principalement de limons argileux et de molasse, est peu favorable à la constitution de nappes d'eau souterraines et comprend tout au plus quelques zones de graviers et sables perméables assimilables à des nappes superficielles temporaires.
Contrairement à l'Allondon et à la Versoix, les ruisseaux coulant sur le versant sud de ces légers reliefs (altitude max BV topographique 480m.s.m) ne sont pas alimentés par les karsts du Jura. Le régime hydrologique du Marquet-Gobé-Vengeron est de type pluvial, alimenté essentiellement par les épisodes pluvieux et plus marginalement par la fonte des neiges. Il est caractérisé par des étiages prononcés jusqu'au début de l'hiver. Les crues importantes sont généralement le résultat de fortes pluies associées à une fonte de neige. Le degré d'urbanisation, notamment sur territoire français, conditionne fortement le type de réponse hydrologique observée sur le bassin, c'est-à-dire brève et intense.
La partie française du bassin versant est majoritairement occupée par les agglomérations de Ferney-Voltaire, Ornex et Prévessin-Moëns, qui regroupent quelque 15'000 habitants. Du côté genevois, le bassin versant naturel du Vengeron a en grande partie disparu sous la piste de l'aéroport et les infrastructures autoroutières, le reste étant occupé par l'urbanisation du Gd-Saconnex et de Chambésy, alors que ceux du Gobé et du Marquet sont restés majoritairement agricoles. Jusqu'en 2000, les eaux usées du bassin versant étaient traitées par deux stations d'épuration à Ferney-Voltaire et au Gd-Saconnex, dont les effluents se rejetaient dans le Gobé et le Vengeron. Depuis cette date, les deux stations d'épuration ont été supprimées et les eaux usées sont acheminées vers la STEP d'Aïre. Des deux côtés de la frontière, les réseaux d'assainissement sont séparatifs à plus de 80 % et le taux de raccordement dépasse 95 %. Certains collecteurs sont toutefois vétustes et génèrent de fréquents déversements d'eaux usées ou mélangées dans les cours d'eau.
Le bois de la Foretaille
L'étymologie de "Foretaille" vient de "Forest Alle" composé des mots latin foresta (la forêt) et forestare (prohiber, interdire) indiquant la présence d'un bois mis à ban.
Si, aujourd'hui, seule une partie du bois subsiste, on sait que les étendues boisées étaient très importantes sur le territoire jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Bien qu'elle appartenait au seigneur du château de Tournay, cette forêt était mise à disposition aux paysans communiers pouvant laisser paître ses bêtes, ramasser des branchages secs et cueillir les baies et les petits fruits. Cependant, le bois était mis à ban pendant quelque temps, permettant au seigneur de chasser tranquillement.
Entouré d'une zone villa et agricole, ainsi que coupé en deux depuis 1963 par l'autoroute, le bois est situé dans la campagne genevoise, à cheval entre la commune de Pregny-Chambésy et de Bellevue.
Il se situe, plus exactement, au nord-ouest du village de Pregny-Chambésy, à Tonkin et au sud-ouest du village de Bellevue, à L'Ermitage. Le bois est traversé par la promenade Pannissod qui va du chemin des Ruches jusqu'au chemin de Valérie.