25 février 2020 : L'Etude sur l'impact de l'aéroport sur la qualité de l'air attendra.
Après le oui massif des Genevois le dimanche 24 novembre à l'initiative constitutionnelle IN 163 «Pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève» on espérait que le Département du Territoire aurait une politique plus active concernant l'impact de l'aéroport sur la qualité de vie des genevois.
Une étude cofinancée par la France, Genève et les fonds européens Interreg devait se pencher sur l'impact qu'a l'aéroport sur la qualité de l'air de la région. Le 7 février le canton a annoncé aux autorités françaises qu'il se retirait du projet à cause des restrictions budgétaires de 2020.
Jean Denais, Maire de Thonon et président de l'assemblée régionale de coopération du genevois, est fâché par le report de cette étude importante et par la perte des fonds européens. Il prévient "on ne peut pas avoir de grands discours sur l'écologie sans agir"
Les riverains de L'aéroport récoltent 14400 signatures pour leur initiative
Le texte réclame un pilotage démocratique du trafic aérien. Il a fait le plein de paraphes en 4 mois.
La force de frappe des riverains de l'aéroport se lit dans le chiffre suivant. Ils ont récolté 14400 signatures en quatre mois avec leur initiative, ce qui constitue une bonne performance. Leur texte réclame un pilotage démocratique de l'aéroport et veut limiter la croissance du trafic aérien, qui devrait passer de 16 à 25 millions de passagers d'ici à 2030. La Carpe (Coordination régionale pour un aéroport urbain, respectueux de la population et de l'environnement) est présidée par l'écologiste Verte Liza Mazzone, Conseillère nationale Verte et présidente de la Carpe. Interview d'une conseillère nationale euphorique.
24 novembre 2019 : L'aéroport sommé de prendre en compte les riverains.
Les Genevois ont dit «oui» le dimanche 24 novembre à 56,27% à l'initiative constitutionnelle IN 163 «Pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève»..
Lancée en 2016 par la Coordination régionale pour un aéroport urbain, respectueux de la population et de l'environnement (CARPE), l'initiative pose le principe de la recherche d'un équilibre entre l'importance de l'aéroport pour la vie économique, sociale et culturelle et la limitation des nuisances qu'il génère.
Soucieuse de maintenir l'autonomie de l'établissement, la majorité de droite du Grand Conseil a élaboré un contreprojet qui a été refusé par 54,15% des votants.
A Pregny-Chambésy l'initiative a été acceptée avec presque 62% des 792 votes valables.
Le Plan Sectoriel des Infrastructures de l'Aéropport (PSIA)
Très peu de temps après la parution du rapport d'INTRAPLAN concernant l'évolution du trafic aérien à l'aéroport de Genève-Cointrin, l'Alternative et l'Entente Communale se sont mobilisées pour défendre les intérêts des habitants de Pregny-Chambésy face à l'accroissement des nuisances sonores et environnementales que l'aéroport va imposer aux communes riveraines.
Rapport INTRAPLAN
C'est une étude demandée par le consortium Aéroport-Etat de Genève-Confédération pour cerner les besoins en infrastructures aéroportuaires de Cointrin jusqu'en 2030. Cette étude n'a pas force de loi mais représente la base de la future loi fédérale sur le nouveau Plan Sectoriel des Infrastructures Aéroportuaires (PSIA).
Le rapport en deux mots :
INTRAPLAN prévoit, entre 2015 et 2030, une augmentation du nombre de passagers de 14 à 25 millions avec un accroissement des mouvements d'avions de 190'000 à presque 250'000. Aucune évaluation de l'impact environnemental de cet accroissement ni de la capacité de Cointrin à supporter un tel trafic n'a été réalisée.
Saturation de Cointrin
L'aéroport fonctionne de 6h à 23h soit une période continue de 17h. Entre 23h et 0h30 le nombre de mouvements est contrôlé et au delà il n'y a plus aucun vol commercial. Les règles de sécurité imposent un écart de 90 secondes entre deux mouvements d'avions style A320 et 2minute s'il y a un gros porteur (AIRBUS 330 ET 340, Boeing 777 et 747). Avec 250'000 mouvements par an et' un écart de 90 secondes entre chaque mouvements, il faudrait des années de 368 jours pour caser tous ces mouvements dans la période d'ouverture de Cointrin qui sera saturé.
Fondements de ces prévisions
INTRAPLAN est basé sur l'augmentation du bassin de population qui s'étendra de Lyon à l'Ouest, Aoste au Sud, Berne à l'Est et Dijon au Nord. INTRAPLAN fait l'hypothèse que 1% d'accroissement du revenu augmenterait la demande de 2,2%, hypothèse en totale contradiction avec une étude d'Airbus Industrie. Finalement aucun mécanisme de saturation de l'aéroport n'est pris en compte.
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